La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste (Victor Hugo)

Nous aimons

Notre nouveau blog 
(cliquez sur ce lien: 
toutes les guitares : http://touteslesguitares.blogspot.be )
Notre sélection de disques :

Tord Gustavsen Trio : The Ground (2004)
Le trio piano, basse, batterie reste un grand classique, mais rarement l’harmonie, l’alchimie pourrait-on dire, aura été aussi parfaite. Dans ce trio, l’aspect mélodique est à l’avant-plan. Il n’est jamais question de virtuosité. Le talent est dans l’économie du jeu et dans l’évidence que chaque note est à sa place et n’aurait pu être jouée autrement. L’évidence est également dans les mélodies, Satie n’est pas loin. Ce disque invite à la rêverie, au repos et à l’abandon…


E.S.T. : seven days of falling (2003)
Plus la musique est géniale et plus les mots sont pauvres pour décrire le niveau de plaisir éprouvé. Ici on atteint un point culminant. Esbjorn Svensson, l'âme du groupe, est pianiste virtuose, mélodiste de talent et humble. Rarement trio aura été aussi équilibré et inspiré. Cet album est l''"OK computer" du jazz. Ne prenons que la plage "Evening In Atlantis" : L'intro, quelques accords au piano ; ensuite la mélodie est jouée par la basse soutenue par un jeu rapide et libre de caisse claire qui se poursuit tout au long du morceau ; la basse devient brusquement rythmique comme dans un titre de Massive Attack et le piano reprend la mélodie ou égraine quelques accords détonnants et étonnants etc... UNE PURE MERVEILLE.



Jan Garbarek GroupTwelve Moons (1993)
C'est l'hiver, les bûches crépitent dans la cheminée, de gros flocons tombent lentement derrière les fenêtres, vous êtes seul, légèrement vêtu(e), d'une main un roman et de l'autre un thé chaud ou une boisson doucereusement alcoolisée, et le sax de Jan envahit l'espace... Bien entendu, on frise l'overdose de kitch, mais que c'est bon... Manu Katché, Eberhard Weber et Mari Boine Persen ne sont pas étrangers au charme de cet album.



David Byrne & Brian ENO : My Life in the Bush of Ghosts (1981)

David Byrne (participation de Brian ENO) : The Catherine Wheel (1981)

Ces deux albums restent inséparables Tous deux réalisés en 1981, par les mêmes artistes dans une période très créative de leur vie respective. David Byrne vient d’achever avec ses Talking Heads 2 albums majeurs Fear of Music et Remain in Light produits par ENO qui vient également de terminer la trilogie LowHeroes et Lodger de David Bowie. Ces deux galettes musicales proposent des morceaux essentiellement rythmiques, nimbés de bruitages les plus divers, d’onomatopées et de chants incantatoires. Des deux, My Life in the Bush of Ghosts est le plus réussi. On peut certainement le classer dans la catégorie des albums cultes, tant il est précurseur et annonciateur de la vague « musiques du monde » et de la mode du sampling. Les parties vocales résultent en effet d’enregistrements de prédicateurs, d’exorcistes ou de harangues populaires glanées aux 4 coins du monde. The Catherine Wheel est en fait la bande son d’un ballet de danse contemporaine dirigé par Twyla Tharp. Les 23 morceaux qui constituent ce disque sont presque tous basés sur le même principe à savoir une pulsation élémentaire qui s’enrichit au fur et à mesure du morceau. Comme il n’y a aucun silence entre les différentes plages, cela fait 22 ruptures rythmiques du plus bel effet.



Hector Zazou : Reivax au Bongo (1988)
Peut-on mélanger chant et rythmes africains, instruments classiques, électro, chant lyrique et une bonne dose d'humour ? La réponse est oui quand on a l'immense talent d'Hector Zazou. Reivax au Bongo est une oeuvre magnifique qui fait partie de ces innombrables disques dont on parle trop peu, n'étant pas dans l'air du temps. Il s'agit pourtant d'une vraie création, n'obéissant à aucune mode, en totale liberté. Le risque, c'est que d'ici peu, plus personne n'écoutera cette petite perle. Répandons donc la bonne parole.
Par la suite, Hector Zazou a fait chanter BjörkSuzanne Vega et Siouxsie dans l'envoûtant "Chansons des mers froides", puis Laurie AndersonMelanie Gabriel (la fille de Peter) et Jane Birkin dans le plus classique, mais néanmoins très réussi, "Strong Currents".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire